premier avril -
les oliviers fusionnent
avec le ciel
aucune étoile
le gardien du phare allume
une cigarette
retard des hirondelles -
collé sur le rideau
un moustique mort
frissons du printemps -
dans l’herbe folle
un frôlement d’ailes
entre deux rafales
le vent reprend son souffle -
vagues de printemps
jour de scrutin -
dans l’aube silencieuse
la voix des oiseaux
restanques fleuries
entre les pierres demeurent
les rêves du bagnard
cèdre de l’Atlas -
encore caché dans l’ombre
le chant du planteur
matin délicat -
encore inhabitées
les fleurs du pommier
nuages en retrait -
dans le parfum des sous-bois
le chant du coucou
passage à pas lents -
la floraison silencieuse
des roses trémières
tasse ébréchée -
l’écorchure à mes lèvres
m’offre l’instant
terrasse au matin -
un cendrier marocain
enfume mes rêves
fenêtre ouverte -
pour accompagner mon thé
le chant d’un oiseau
petit matin -
le vol d’une hirondelle
dans l’eau des flaques
jardin ombragé -
un peu de soleil
dans l’unique rose jaune
la forêt déborde
du parfum des fleurs - partout
le chœur des bourdons
Vieux-Port -
mon chapeau embarque
sur un voilier
soleil au zénith -
seulement l’ombre
d’un papillon
vague de chaleur -
le jardin diffuse
un souffle de menthe
fin de l’orage -
deux pies se battent un bout
d’arc-en-ciel
premières ondées -
dans le matin papillonne
un air de verveine
murmures du matin -
dans les nuages le vent
raconte une histoire
spectacle d’enfants -
sous les projecteurs un sphinx
vole la vedette
nuit tardive -
une fourmi escalade
les ombres
le Mistral s’attarde
dans l’or d’un champ de blé -
lenteur du couchant
façade au couchant -
le soleil projette un jardin
d’or et d’ombres
sur ma peau
un goût de ciel -
orage d’été
Mélanie Bosc ~ 2022
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